Nul doute que le nom de cette recette mériterait d’être revampé mais je le trouve bien amusant ainsi et de plus, c’est le propos de ce post. En effet, depuis quelques jours, une recette magique fait le buzz sur les réseaux sociaux car il ne se passe apparemment rien de très important dans le monde https://www.youtube.com/watch?v=aIlp_FUINZI&feature=youtu.be : la chantilly au jus de pois chiches. WOW ! Bien sûr, j’ai tout de suite noté cela sur ma liste de tests du week-end, il ferait bon voir que je passe à côté d’un évènement aussi crucial. Il semble après des recherches approfondies (à l’aide de mon meilleur ami Google !) que l’on puisse monter en neige d’autres jus de légumes (haricots rouges, blancs, verts, flageolets, coeurs de palmier) mais que le pois chiche est celui qui ait le goût le moins prononcé (le moins , quand on imagine le goût que peut avoir le jus de flageolets, j’ai un peu peur !).
J’attaque donc ce grand moment de pure gastronomie avec circonspection, sachant que j’avais de toute façon un houmous express en projet et que ça sera aussi bien de recycler le jus de mes pois chiches. Je le verse donc dans mon robot, installe le fouet, et appuie sur le bouton marche. Et là ô surprise, ça monte en une neige magnifique en un temps record !
Je renifle. Pouah ! Je n’avais jamais vraiment flairé un pois chiche (il faut dire, ça n’est pas le premier truc que je fais en me levant ) mais il se trouve que ça sent le vestiaire des gymnases de mon enfance (je n’ai pas remis les pieds dans un gymnase depuis, peut-être qu’ils sentent la bergamote aujourd’hui). Paniquée (il ne se passe toujours rien de grave dans le monde ), je saupoudre de vanille. Sur une odeur de vieille basket qui persiste, le résultat est écoeurant à souhait…
Je fais fondre du chocolat, le mets à tiédir et pars (oh, pas très loin, je n’habite pas un loft de 200 m2 non plus !) commencer à écrire ce post. Le temps de rédiger les deux premiers paragraphes, ma chantilly est complètement retombée. Je suis dépitée. J’hésite entre me goinfrer le chocolat fondu tel quel (remède anti-dépression bien connu, mais ne fonctionnant que 24 heures jusqu’à la pesée du lendemain) ou finir de préparer ma mousse au chocolat avec de la purée de pommes comme je le fais habituellement (aucune différence calorique avec le remède susdit mais les fruits donnent bonne conscience). Mais non, forte de mon obstination et de ma curiosité légendaires, je poursuis ma quête vers la mousse au chocolat végétale qui ressemblerait à de la vraie (pas de huées véganes, ne me faites pas croire que vous ne la regrettez jamais secrètement, la mousse aux oeufs de votre maman !).
J’ajoute donc mon chocolat à ce qui est maintenant un jus visqueux et nauséabond, je mélange, je verse dans des ramequins et je cache vite tout ça au frigo pour ne pas être tentée de tout balancer dans l’évier.
Alors ?
Je ne me souviens pas d’avoir jamais mis aussi peu d’enthousiasme à goûter une recette, au chocolat qui plus est ! Je viens de passer les deux dernières heures à ouvrir fébrilement mon frigo, reluquer les ramequins d’un air peu amène, poser un doigt dessus pour voir si ça prenait, et les renifler (je vais garder cette odeur de chaussette dans le nez un moment c’est sûr !). Et bien je dois dire que c’est une bonne surprise !!!
La consistance est particulièrement légère et fine, et honnêtement, ayant testé une bonne demi-douzaine de techniques différentes de mousse végétale, c’est de très loin celle qui se rapproche le plus de la mousse aux oeufs de ma maman. Si je parviens à éviter que la neige ne retombe, la texture devrait être absolument parfaite.
La saveur est très agréable (celle d’une bonne mousse au chocolat en fait) et je ne sens ni le pois chiche, ni la vanille d’ailleurs. Peut-être est-ce très très légèrement suret mais cela devrait être facile à cacher avec un peu de noix de coco ou en forçant sur la vanille. Il est clair que je vais réessayer cette recette mais il me faudra lui inventer un ingrédient plus glamour si je la propose à des invités !